André Balthazar & Pol Bury (Belgique)

Site : www.dailybulandco.be/
Le Daily-Bul ou Daily Bul ou Daily Bûl est une pensée, une revue et une maison d'édition créée par André Balthazar et Pol Bury à La Louvière en 1957 dans la mouvance du mouvement CoBrA et surréalisme belge. À l'origine du Daily-Bul, les éditions de Montbliart créées en 1955 par les mêmes. L'emblème en est un escargot imaginé par le poète Marcel Havrenne, membre du groupe Rupture. Selon Marcel Havrenne, « la pensée bul n’est pas souvent ce qu’on croit ; elle en serait même, le cas échéant, tout le contraire »
La revue Daily-Bul n'a eu que 14 numéros entre 1957 et 1983, mais a publié des textes de Pol Bury, Christian Dotremont, Pierre Alechinsky, Achille Chavée, Folon, Roland Topor, Jacques Villeglé, Yves Klein…
Le Daily-Bul, ou Centre Daily-Bul & C°, est aussi un centre d'archives et d'expositions.
Une rue de La Louvière est ainsi nommée (rue Daily Bûl) en son honneur.

André Balthazar (Belgique)
André Balthazar (La louvière , 1934) est un poète et éditeur belge. Licencié en philologie romane de l'ULB (université libre de Bruxelles), André Balthazar a été enseignant dans la région de La Louvière.
Ami de Pol Bury et de Achille Chavée, son oeuvre poétique entretient des rapports étroits avec le surréalisme belge. Son premier recueil La Personne du singulier (publié en 1963) est illustré par Pierre Alechinsky.
Initiateur de la pensée « Daily-Bul » avec Pol Bury, entretenant des rapports avec le surréalisme, avec le mouvement CoBrA, le mouvement Panique et donc avec une kyrielle d'artistes comme Roland Topor, Christian Dotremont, Pierre Alechinsky, etc. Il a créé et dirigé le Centre de la gravure & de l'image imprimée (situé à La Louvière). Il s'occupe également des éditions Le Daily-Bul.

Pol Bury (Belgique)
Pol Bury s’est adonné au dessin, à la peinture, à la sculpture, mais aussi à l’écriture, à la création de bijoux et la construction de fontaines. Il est considéré comme un artiste contemporain majeur et reconnu internationalement. En 1938, alors âgé de 16 ans, il entame des études artistiques (peinture-dessin) à l’Académie des beaux-arts de Mons. À cette époque, il fit une première rencontre importante en la personne
d’Achille Chavée, un maître à penser du surréalisme en Wallonie. C’est ainsi que Pol Bury appartiendra au groupe surréaliste « Rupture » fondé par le poète wallon Achille Chavée en 1934.
Tout d’abord influencé par Yves Tanguy, il peint ses premiers tableaux surréalistes. Il rencontrera ensuite Magritte et participera à l’exposition internationale du surréalisme en 1945. En 1947, sa peinture prend une nouvelle orientation, celle de l’abstraction. Il rencontre alors
Christian Dotremont et Pierre Alechinsky, les fondateurs du groupe CoBrA. Il prit part à ce mouvement de 1948 à 1951, d’une part en contribuant à la rédaction et l’illustration de la revue Cobra et d’autre part, en participant aux expositions du groupe. En 1952, Pol Bury est un des fondateurs du groupe Art Abstrait qui correspond mieux à ces aspirations artistiques du moment. À cette époque, il admire et étudie l’oeuvre de Mondrian et certaines de ces peintures approchent le style de Miro.
En 1953, il découvre les oeuvres de Calder, abandonne peu à peu la peinture et réalise ses premiers plans mobiles. Durant cette même année, il crée, avec André Balthazar, l’Académie de Montbliard, une institution d’où sortira plus tard le Daily-Bul, une revue qui deviendra une maison d’édition.
Pol Bury est, depuis lors, considéré comme un des pères du cinétisme, il réalise des oeuvres en mouvement, le mouvement étant un « symbole de précision et de calme d’une méditation en action ». Ses matériaux de prédilection sont le bois, le liège, l’inoxydable et le cuivre.
Sa première exposition personnelle eut lieu en 1961 à Paris, date à laquelle il s’y installa. Trois ans plus tard, il partit pour les États-Unis, il enseigna 6 mois à l’université de Berkeley et trois mois au College of art and design de Minneapolis.
En 1964 Pol Bury représente la Belgique à la Biennale de Venise. Il fait partie des artistes de la galerie Aimé Maeght et de la Fondation Maeght. Plusieurs numéros de la revue « Derrière le miroir » (Fondation Maeght) ont été consacrés à P. Bury avec des textes de
André Balthazar.
Au cours des années 1970, deux rétrospectives de son oeuvre circuleront respectivement à travers les États-Unis et l’Europe.
En 1976, il créa sa première fontaine hydraulique. S’inscrivant toujours dans le mouvement cinétique, ses sculptures, autrefois silencieuses, font maintenant du bruit. Depuis lors, Pol Bury n’a cessé de concevoir de nouvelles fontaines, toutes plus surprenantes les unes que les autres, utilisant successivement les cylindres, les sphères, les coupelles et les triangles, le tout en acier inoxydable.
Dans ces fontaines, l’eau est utilisée pour déséquilibrer l’équilibre instable de volume d’acier. Bien que ces fontaines constituent une part importante de son oeuvre, il ne faut pas oublier que Pol Bury fut aussi écrivain, critique d’art, éditeur, poète, créateur de bijoux et réalisateur de plusieurs courts métrages expérimentaux.
Ce sont surtout ses reliefs et ses sculptures cinétiques qui ont donné à l’artiste sa place dans l’histoire de l’art du XXe siècle. Il est maître du mouvement lent ; il maîtrise le temps dans ses réalisations mobiles qui surprennent à tout moment le visiteur. Ses fontaines participent à la même veine et déconcertent de la même façon. Elles dégagent à la fois quelque chose de troublant et une grande sérénité. Elles amusent et s’installent dans tout espace où l’eau peut jouer : ville ou campagne, parc historique ou espace contemporain... Qu’elles soient à tubes ou à bulles, en acier, en cuivre ou en une autre matière, les fontaines de Bury font appel au génie créateur de l’artiste et à son imagination technique et mathématique.André Balthazar et Pol Bury, Daily bul